La hausse des loyers plafonnée jusqu’en juin 2023

La hausse des loyers plafonnée jusqu’en juin 2023

Après le “bouclier énergie” mis en place par le Gouvernement, Bruno Le Maire a annoncé un “bouclier loyers” qui permettra de limiter la hausse des prix des loyers sera plafonnée à 3,5%. Une décision qui ne fait pas l’unanimité. ‍

La hausse des loyers plafonnée pour lutter contre l'inflation

L’inflation continue et ne devrait pas s’arrêter de sitôt. Pour éviter que la situation n’impacte trop le pouvoir d’achat des Français et Françaises, Bruno Le Maire a annoncé la mise en place d’un “bouclier loyers”. En effet, le Ministre de l’Économie a indiqué le 27 juin dernier que l’augmentation des loyers serait plafonnée à 3,5% pendant un an, jusqu’à la fin du mois du juin 2023 précisément. L’indice de référence des loyers - calculé tous les trimestres -, étant indexé sur l’inflation, il pourrait atteindre 5,5% d’ici la fin de l’année et pourrait même augmenter en 2023 si la situation économique ne s’améliore.

Le bouclier servira donc à limiter la hausse des loyers. De plus, le Gouvernement veut revaloriser les APL (Aides Personnalisées au Logement) de 3,5% dès le 1 juillet 2022. Une mesure qui coûtera 168 millions d’euros à l’État. Pour Bruno Le Maire, cette limitation est un moyen de ne pas plomber les finances des foyers modestes mais également de ne pas pénaliser les propriétaires qui sont eux aussi touchés par l’inflation. Encore à l’état de proposition, le “bouclier loyers” sera étudié en Conseil des Ministres le 6 juillet prochain lors de la présentation du projet de loi sur le pouvoir d’achat avant de passer par la case Assemblée Nationale.

Hausse des loyers plafonnée jusqu'en juin 2023

Des mesures qui ne vont pas assez loin

Avant sa présentation officielle, on sait déjà que le projet ne fait pas l’unanimité. Les associations de consommateurs réclamaient plutôt un gel des loyers pour ne pas plomber les locataires. Et même si elles reconnaissent que la décision du bouclier va dans le bon sens, elles souhaitent que le Gouvernement aille plus loin car les conséquences resteront difficiles pour les 40% de locataires présents en France.

Le plafonnement de la hausse des loyers ne compense e pas l'augmentation des APL

Ce qui coince surtout, c’est l’augmentation des APL, qui semble n’être que de la poudre aux yeux.  “L’augmentation des loyers sera, en valeur absolue, bien supérieure à celle des APL. Il restera donc un delta qui, lui, ne sera pas du tout compensé”, selon l’association Consommation Logement Cadre de vie (CLCV). De plus, tout le monde n’a pas droit aux APL et les profils qui ne peuvent pas y prétendre seront toujours en difficulté.

Le président de la Confédération Nationale du Logement, Eddie Jacquemart, craint également une hausse significative des provisions de charges, ce qui entraînerait des impayés plus importants. Pour exemple, un loyer de 600€ qui augmente de 3,5%, c’est une hausse de 250 euros par an. Une somme qui alourdit le budget de manière conséquente.

Une trahison

Pour la CLCV, la trahison est d’autant plus incompréhensible que Bruno Le Maire s’était exprimé en faveur d’un gel des loyers : “Le gouvernement indiquait vouloir changer de méthode et davantage concerter, il prouve qu’il n’en est rien. Pire, il revient sur ses engagements. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait de lui-même proposé un gel des loyers lors de la rencontre en mai avec la CLCV. Il semble davantage à l’écoute du lobby des propriétaires, qui bénéficie directement de cette hausse, que des locataires.

Les associations seront reçues par le Gouvernement pour continuer les discussions et l’opposition devrait se faire entendre lors du vote à l’Assemblée Nationale.

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