Le monde du logement social vit une transformation numérique sans précédent. Les logiciels historiques évoluent vers des plateformes 100 % cloud, et les bailleurs sociaux doivent désormais réfléchir à la stratégie à adopter pour leurs systèmes d’information. Les décisions prises d’ici 2026 seront structurantes pour la prochaine décennie. Plusieurs options s’offrent à eux, chacune avec ses promesses… mais aussi ses limites.
Rester sur la version proposée par l’éditeur historique
La première option consiste à conserver son logiciel historique de logement social et à migrer vers la nouvelle version proposée par l’éditeur. Cette trajectoire peut sembler rassurante : elle permet de rester dans un environnement connu et, en théorie, de limiter la complexité de la migration. Mais cette solution a un coût élevé, tant sur le plan financier que sur celui de l’agilité. Les éditeurs historiques, souvent conçus comme des solutions monolithiques, offrent peu de flexibilité et une ergonomie parfois datée. Au final, on conserve le confort de la continuité, mais au prix d’une dépendance accrue et d’une innovation limitée.
Mixer un logiciel principal avec des briques spécialisées
Certains acteurs du logement social choisissent de rester sur leur logiciel central tout en ajoutant quelques outils complémentaires, spécialisés dans certains métiers. Cette option hybride permet de profiter de l’expérience et de la stabilité de l’éditeur principal, tout en ajoutant une dose de modernité et d’efficacité. Mais cette combinaison peut vite devenir complexe : multiplication des interfaces, coûts de maintenance élevés, et un équilibre difficile à trouver entre agilité et lourdeur technique.
Basculer sur un autre logiciel intégré
Changer de fournisseur est une autre alternative. C’est une décision stratégique lourde, car elle implique une migration complexe, souvent longue et coûteuse. L’intérêt réside dans la possibilité de s’appuyer sur un acteur reconnu du marché, avec une solution déjà éprouvée par d’autres bailleurs. Mais au final, on reste confronté aux mêmes limites que les solutions historiques : rigidité, coûts élevés, et faible ouverture vers l’extérieur.
Construire une architecture Best of Breed
L’approche Best of Breed consiste à assembler plusieurs briques logicielles, chacune experte dans son domaine, interconnectées par des API ouvertes. Cette philosophie offre une grande agilité : chaque métier dispose de l’outil le plus adapté, l’innovation est favorisée, et les bailleurs gardent la main sur leurs données. Mais c’est un projet ambitieux, qui demande une gouvernance solide, des moyens techniques et humains, ainsi qu’une vision stratégique claire. La migration peut être longue et complexe, mais elle ouvre la voie à un système beaucoup plus pérenne et évolutif.
Développer son propre logiciel (l’auto-édition)
Enfin, certains bailleurs envisagent l’auto-édition, c’est-à-dire de développer eux-mêmes leur logiciel maison. L’argument est séduisant : un outil sur-mesure, pensé pour les besoins spécifiques de l’organisme, et une autonomie totale vis-à-vis des éditeurs. Mais dans les faits, l’auto-édition est un piège. Le coût du développement et de la maintenance est colossal, la dette technique s’accumule rapidement, et le recrutement d’une équipe capable de maintenir l’outil sur le long terme est un véritable défi. De plus, en restant isolé, le bailleur perd l’opportunité de bénéficier des retours d’expérience et des innovations du marché. Surtout, cela détourne des ressources précieuses de la mission première : loger et accompagner les habitants.
Tableau comparatif des options

Conclusion
Le dilemme pour les bailleurs sociaux est donc clair : opter pour la continuité et la simplicité apparente, ou investir dans l’innovation et l’agilité à long terme. L’auto-édition, bien qu’attirante sur le papier, s’avère une stratégie risquée et coûteuse. À l’inverse, l’approche Best of Breed, bien que plus exigeante à court terme, ouvre des perspectives solides pour un système d’information agile, pérenne et centré sur les besoins des utilisateurs.
👉 Chez Ublo, nous sommes convaincus que l’avenir du logement social passe par des solutions ouvertes, modulaires et interopérables. C’est en construisant un écosystème logiciel collaboratif et évolutif que les bailleurs pourront relever les défis numériques des années à venir.
FAQ – Les questions les plus fréquentes sur les logiciels de gestion dans le logement social
1. Qu’est-ce que l’auto-édition ?
C’est lorsque le bailleur développe son propre logiciel maison. Cela donne une illusion de liberté, mais entraîne souvent des coûts et une complexité difficilement soutenables.
2. Pourquoi l’auto-édition est-elle risquée ?
Parce qu’un logiciel interne vieillit vite, nécessite des compétences rares, et détourne des ressources du cœur de métier. Beaucoup de projets auto-édités finissent par être abandonnés ou remplacés.
3. Que signifie Best of Breed ?
C’est une approche qui consiste à assembler plusieurs solutions spécialisées, reliées entre elles via des API. Cela permet d’avoir les meilleurs outils pour chaque métier, tout en gardant la maîtrise des données.
4. Quel est le coût d’une migration logicielle ?
Il varie fortement selon l’option choisie. Les migrations vers des solutions intégrées sont souvent longues et coûteuses, tandis que le Best of Breed nécessite un investissement initial plus fort en gouvernance, mais peut générer un meilleur ROI à long terme.
5. Quelle est la meilleure option pour un bailleur social ?
Il n’y a pas de réponse unique. Tout dépend de la taille, des priorités stratégiques et de la maturité numérique de l’organisme. Mais l’expérience montre que les solutions ouvertes et modulaires offrent plus d’agilité et de pérennité que les solutions fermées ou l’auto-édition.
6. Comment Ublo s’inscrit dans cette logique ?
Ublo propose une brique spécialisée de gestion locative, pensée pour s’intégrer facilement dans un système d’information existant. L’objectif : compléter intelligemment l’écosystème des bailleurs sans imposer de solution monolithique.







